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Big Data – le carburant des entreprises

Big Data – le carburant des entreprisesLe sujet «Big Data» occupe la première place sur l’agenda de nombreuses entreprises. Les processus tout au long de la chaîne de l’approvisionnement peuvent être optimisés au travers des données numériques. La numérisation rend la supply chain traçable, ses processus compatibles et transparents. Malgré cela, des projets Big Data n’avancent que très peu. Une raison de plus pour un échange intensif dans le cadre du 17e GS1 Forum Suisse de Logistique le 8 novembre à Lausanne.

Big Data – un sujet entièrement d’actualité. 161 participants, des représentants de la théorie ainsi que de la pra- tique étaient sur place dans le Rolex Learning Center à Lausanne; ils ont tous échangé leur savoir sur le sujet des mégadonnées – Big Data. Les discussions portaient essentiellement sur l’importance, le traçage et l’exploitation des grandes quantités de données dans les entreprises tout en considérant les opportunités et les risques qui en découlent.

Un essor très rapide
Au début du forum, le professeur Phi- lippe Wieser de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne a illustré dans sa présentation la vitesse à laquelle le développement des données numériques a progressé au cours des dernières 50 années. Pendant que dans l’année 2000 seulement 25% des données glo- bales étaient sous forme digitale, elles étaient déjà, d’après Philippe Wieser, à 93% en 2007.
Il est évident que la croissance, en particulier des mégadonnées, représente un défi énorme pour les entreprises. Il s’agit d’un grand nombre de données permanentes disponibles en temps réel. Outre les informations afférentes aux transactions, les Big Data com- prennent également des données is- sues de l’interaction émises par des bornes terminales mobiles ou des réseaux sociaux, ainsi que des données observées. Philippe Wieser a démontré comment les mégadonnées pouvaient être utiles dans le domaine de S&OP, c’est-à-dire les processus de décision périodiques et collaboratifs d’une entreprise. L’analyse des mégadonnées rend possible des prévisions encore plus précises servant à faciliter les processus décisionnels en aidant à optimiser la supply chain. Il est impératif que les données soient structurées, que l’échange des données entre les différentes parties et les analyses bénéficient d’une très haute qualité.

L’inclusion des données de l’interaction
Le professeur Dominique Genoud de l’Institut d’Informatique, HES-SO en Valais, a ensuite illustré une autre possibilité de profiter des informations massives de Big Data. Il a présenté un projet dans lequel les données, disponibles publiquement sur les réseaux sociaux comme Twitter ou Instagram, étaient utilisées pour adapter et améliorer les offres touristiques selon les besoins des clients. Le degré de satis- faction des touristes était évalué et interprété à l’aide des contributions sur les médias sociaux. La mise en action des algorithmes et des systèmes d’auto-apprentissage a permis de préciser et adapter des modèles de l’offre.

Compétences analytiques exigées
Le potentiel des mégadonnées se révèle également dans le domaine des Consumer Packaged Goods» (CPG). Sara Vidal, Account Adviser Pre-Sales Manufacturing DACH chez SAS, voit dans l’essor des Big Data une contribution importante pour la logistique permettant d’optimiser les processus de l’approvisionnement et de la supply chain. D’après son avis, les entreprises ne doivent pas uniquement tracer et traiter les données omnicanales correctement, mais elles doivent aussi intensifier leurs compétences analytiques. L’objectif est, comme avant, d’être capable d’élaborer des modèles pour pronostiquer le comportement et les besoins des consommateurs.
Sara Vidal, elle aussi, a souligné l’importance de l’intelligence artificielle concernant le traitement des Big Data. Elle s’est référée à des expériences clients selon lesquelles les systèmes d’autoapprentissage augmentent la précision des prévisions, améliorent la disponibilité des produits aux points de vente et font avancer la productivité du stock. Le dernier cap à franchir reste, d’après elle, même encore aujourd’hui, le manque de confiance en la technologie.

De nouveaux modèles économiques Les entreprises d’aujourd’hui ne peu- vent pas risquer d’éviter le sujet Big Data. Dans sa présentation, Daniel Corsten, professeur à la IE Business School à Madrid, a expliqué comment, avec les Big Data, de nouveaux modèles économiques se sont développés. Au travers d’une utilisation créative des données disponibles, il est devenu possible de créer des produits de niche taillés sur mesure (du client) en faisant de plus en plus de concurrence au marques traditionnelles.

Selon Daniel Corsten, la vente au détail sera obligée de changer sa stratégie de système en flux poussé pour un système de flux tiré. C’est la demande des clients qui sera l’élément déclencheur d’une mise en fabrication d’un produit. Il sera nécessaire de se ré- orienter en particulier dans le domaine de l’e-commerce. Des offres en ligne seront encore plus personnalisées et détaillées qu’avant et les catégories seront relevées par la rentabilité individuelle d’un produit.
Le forum a très bien démontré que l’impact des Big Data est sans nul doute important. La surveillance, le traçage et l’analyse des données numériques facilitent des prévisions précises de la demande et de l’approvisionne- ment. Par conséquent, les mégadonnées deviennent de plus en plus une technologie clé servant à optimiser des processus opérationnels d’une entre- prise; ceci aussi bien dans le domaine du développement technologique du numérique que dans le marketing.

Birgit Kretzer

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