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Viser haut: l’argent ne doit pas être l’obstacle majeur

La Confédération assure la qualité de la formation professionnelle supérieure par la remise de brevets professionnels fédéraux et de diplômes. Depuis peu elle finance une partie des coûts énormes de formation, selon des critères uniformes.

La formation continue coûte du temps et de l’argent. L’offre est large, en particulier dans le champ d’activité diversifié de la logistique. Les cursus sont différents d’une école à l’autre. La plupart du temps les élèves sont déjà dans la vie active: selon l’objectif de la qualification, il faut définir qui peut prendre en charge quels coûts.

Participation? Oui, mais
Pour citer un exemple: la Swiss School for International Business (SSIB), gérée par des chambres de commerce, prévoit une formation continue sur trois niveaux. Selon les données de la directrice de la SSIB Gina Weidmann, les employeurs paient généralement les offres de base, 6 journées de cours réparties sur 2 à 3 mois pour l’obtention du titre de «Directeur/trice des importations » ou «Technicien(ne) export», complété si l’examen est réussi par un diplôme de la Chambre de commerce et d’industrie suisse.

Concernant le niveau supérieur, selon Weidmann, c’est l’intérêt personnel qui prévaut, pour acquérir d’autres théories et d’autres titres et ainsi augmenter ses chances d’embauche. À ce niveau les étudiants se préparent pendant 2 à 3 semestres à un examen professionnel qui en cas de réussite les conduit au brevet fédéral (BF). À un niveau supplémentaire, les volontaires pour la formation se préparent à l’examen professionnel supérieur.

La Confédération aide directement les étudiants
Dans le cadre de «l’initiative pour les techniciens», le Conseil fédéral a voté un paquet de mesures en 2014 pour renforcer la formation professionnelle supérieure. L’un des éléments majeurs est la décision du Conseil fédéral en septembre 2017 de soutenir financièrement les participants aux cours préparatoires aux examens fédéraux.

Jusqu’ici les écoles recevaient des aides financières des cantons, on est passé à un financement en fonction du sujet par la Confédération. En plus, le montant des subventions disponibles pour les cours préparatoires a été nettement augmenté. La charge financière des étudiants de niveau tertiaire se trouve donc fortement allégée. Ainsi, grâce à des critères uniformes, le système de financement sera plus clair pour toutes les parties prenantes.

Quel montant sera remboursé?
Les lauréats d’un examen professionnel ou d’un examen professionnel supérieur se verront remboursés jusqu’à 50 % des frais pour les cours préparatoires. Les participants aux cours de préparation aux examens fédéraux peuvent demander les subventions indépendamment du résultat de l’examen. La subvention maximale pour les dépenses de formation jusqu’au BF se monte à 9500 francs. Pour les coûts de préparation à l’examen professionnel supérieur, le montant maximal est de 10 500 francs. Il n’y a pas de subventions pour les frais d’examen.

Comment procède-t-on?
L’aide financière est liée à des conditions. Voici comment cela fonctionne:

Variante A, étape 1:
La personne souhaitant se préparer à une qualification précise en logistique consulte la liste des métiers sur le site du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI). Prenons par exemple l’objectif de «Technicien(ne) logistique avec brevet fédéral».

Étape 2:
Il faut ensuite consulter la «liste des cours préparatoires» (liste d’inscription). Pour «Technicien(ne) logistique », elle propose 37 cours dans environ 25 écoles régionales.

Étape 3:
Les cours doivent être payés par les étudiants eux-mêmes. Après les cours préparatoires a lieu l’inscription à l’examen professionnel.

Étape 4:
Enfin l’étudiant passe l’examen professionnel. Les factures, confirmations de paiement du prestataire des cours ainsi que la décision d’examen doivent être déposées au bureau des subventions fédérales pour les cours préparatoires aux examens fédéraux. La moitié des frais de formation continue encourus et payés sera remboursée au demandeur.

Variante B:
Imaginons qu’un ou une technicien(ne) logistique souhaite passer une autre étape de formation après quelques années d’expérience, par exemple pour devenir directeur/trice logistique. Les étudiants ne pouvant financer la formation par avance reçoivent des versements partiels pendant la formation sous certaines conditions. La référence est le montant de l’impôt fédéral direct. Les indemnités ne doivent pas être remboursées si la personne passe le brevet professionnel supérieur et transmet la décision d’examen.

Sources privées
Selon la situation le bât blesse ailleurs: des fondations privées versent des subventions à fonds perdus aux étudiants en situation difficile. Certaines écoles signalent la possibilité de prêts à taux préférentiels mis en place par «crowdlending»

Manuel Fischer

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