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L’usine dans le salon

Les imprimantes 3D fournissent des pistolets, des pâtes et des articulations humaines. Leur développement rapide pourrait poser des problèmes aux entreprises de transport.

Les imprimantes 3D peuvent fabriquer pratiquement tout. Boeing les utilise pour construire des pièces d’avions, les techniciens médicaux impriment des prothèses de hanche et des implants dentaires. Barilla travaille sur des cartouches de pâte pour les imprimantes. Cette technologie est déjà largement répandue dans l’industrie pour la réalisation de prototypes et de pièces détachées spéciales.
Dans une imprimante 3D, un modèle de l’objet est réalisé en trois dimensions à l’aide d’un logiciel spécialisé. Il est ensuite «découpé» avec un autre programme en fines tranches. Puis l’imprimante produit ces surfaces en deux dimensions l’une sur l’autre. Sur le plan technique, plusieurs procédés différents sont utilisés.
Une percée pour le marché de masse se dessine seulement vaguement. Le cabinet de conseil Mc Kinsey identifie toutefois la technologie comme l’une des douze technologies de rupture, qui marqueront fortement l’avenir. A l’heure actuelle, la méthode est principalement utilisée pour la production de pièces spéciales difficiles à fabriquer avec de faibles quantités. Cependant, avant 2025, l’impression 3D pourrait atteindre un volume économique annuel de 230 à 550 milliards de dollars américains. Entre 5 et 10 % de tous les produits de consommation, comme les jouets, les bijoux, les chaussures et la céramique et les vêtements simples, pourraient être fabriqués de cette façon. Le prix moyen d’une imprimante industrielle est selon l’étude d’environ 75 000 dollars américains, plusieurs modèles coûtant plus d’un million de dollars. Les imprimantes pour les clients privés sont cependant déjà disponibles pour environ 1000 dollars américains et moins. Karl Gernandt, président du Conseil d’administration de Kühne + Nagel, se fait déjà du souci sur les effets de cette technologie sur le secteur de la logistique. Il disait fin septembre 2013 dans un entretien au quotidien «Die Welt»: «Si les imprimantes 3D devaient continuer à se développer aussi rapidement qu’au cours des dernières années, à mon avis des articles de masse sortiront à l’avenir de l’imprimante sur place et ne viendront plus d’Asie. Dans ce cas il y aurait certainement moins à faire pour nous sur l’itinéraire de transport le plus important aujourd’hui vers l’Extrême-Orient.»

Alexander Saheb

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